Résumé


La campagne SMOOTHSEAFLOOR se déroulera dans la partie orientale de la dorsale sud-ouest indienne. L’objectif phare de cette campagne est de déterminer la géologie d’un nouveau type de plancher océanique « non-volcanique » découvert en 2003 lors d’une campagne précédente.

samedi 23 octobre 2010

Le champ magnétique terrestre, une histoire de polarité

Un des volets de la campagne consiste à étudier le champ magnétique terrestre à l'aplomb de la dorsale sud-ouest indienne. Le champ magnétique permet de s'orienter dans l'espace en nous indiquant le Nord mais, en sciences de la Terre, son étude est également primordiale pour la compréhension de la tectonique des plaques. En effet, le champ magnétique subit des changements de polarité au cours des temps géologiques, c'est à dire que le Nord et le Sud magnétiques se substituent l'un à l'autre. Ces évènements sont très courts d'un point de vue géologique (environ 10 000 ans) et se reproduisent de façon périodique (tous les millions à quarante millions d'années). D'autre part, les basaltes produits à la dorsale océanique possèdent des minéraux ferromagnétiques qui s'orientent selon les lignes de champ de la même façon que l'aiguille d'une boussole. Ils se figent lors de leur refroidissement et enregistrent ainsi "l'histoire" du champ magnétique. La succession de ces changements de polarité dans les basaltes entraine, à l'aplomb de ceux-ci, la formation d'infimes variations du champ appelées anomalies magnétiques. A chaque changement de polarité et donc à chaque anomalie magnétique correspond un âge bien précis ce qui permet de dater le plancher océanique. Cette datation est très importante car elle nous donne le taux d'ouverture de la dorsale océanique, et nous montre que les plaques tectoniques sont en mouvement. La figure ci-dessus représente l'âge de la croute océanique (en millions d'années) déduit de l'étude des anomalies magnétiques.


Nous utilisons un instrument appelé magnétomètre pour mesurer le champ magnétique. Il est remorqué à environ 350 mètres derrière le bateau pour éviter toutes perturbations liées à la masse métallique de  celui-ci. La photo ci-contre est prise lors de la mise à l'eau de l'instrument. Nous disposons à la fois d'un magnétomètre de surface (photo) et d'un magnétomètre installé sur le TOBI. Le TOBI étant  remorqué plus en profondeur, il sera plus proche des sources  d'anomalies magnétiques et permettra d'obtenir de meilleures données.

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